Siège IRT Jules Verne

1 mail des 20 000 lieues, 44340 Bouguenais

1627

Programme

Tertiaire + 2 halles technologiques, espaces d’implantation des équipements IRT + parking (35 places visiteurs + 155 places personnels)

Concepteurs

  • Architectes mandataires Magnum

Commune

  • Bouguenais

Maître(s) d'ouvrage(s)

  • IRT Jule Verne / SCI Nautilus

Thèmes

  • Architecture

Année de réalisation

2022

Surface(s)

7050 m² SP (2530 m² bureaux + 4520 m² halles industrielles)

Coûts

Montant travaux : 9.7 M€ HT

Documents

Centre de recherche et d’innovation technologique appliqués aux filières industrielles de pointe (Aéronautique, Navale, Transports et Énergies Marines Renouvelables), l’IRT Jules Verne s’est doté d’un nouveau siège, bâtiment signal organisé en 3 bâtiments identifiables, travaillés de sorte que le glissement des volumes et la division dans les proportions permettent de distinguer visuellement les différents usages :
Halle Philéas : Pôle tertiaire accueillant le personnel de l’IRT, des acteurs externes, la mise à disposition des locaux sociaux destinés aux personnels.
Halles Arcadia et Cyrus : Halles technologiques, dédiées aux activités de R&D sur les thématiques propres à l’IRT.
L’identité du bâtiment est intimement liée à son expression de façade, sobre et intemporelle, garantissant une écriture architecturale contemporaine.
Le projet revendique l’usage d’une trame structurelle omniprésente en façade, en écho aux codes de l’architecture industrielle caractérisée par une lisibilité des usages, une structure métallique, des élévations ordonnancées, lumineuses et stratifiées.
Matérialité : ossature métallique recyclable, bardage métallique ou polycarbonate, menuiseries alu. laquées, toitures végétalisées.


Approche environnementale : RT2012
Projet conçu en grande partie en charpente métallique soit une ossature recyclable
Gestion de l’énergie : compteurs d’énergie et supervision de type GTC pour suivi ; pompe à chaleur ; renouvèlement d’air assuré par une CTA avec échangeur ; ventilation individuelle de chaque laboratoire ; chaufferie gaz commune aux 2 halles technologiques
Gestion de l’eau : toitures végétalisées ; système de récupération des eaux pluviales pour les sanitaires, noues plantées et gestion intégrée des eaux de pluie.
Confort hygrothermique : ventilation mécanique par des centrales de traitement d’air ; rafraîchissement pour certains locaux. Espaces tertiaires non climatisés.
Traitement acoustique des façades et des locaux pour assurer un maximum de confort pour les usagers (proximité de l’aéroport et de rues avec circulation routière forte) mais aussi pour limiter l’impact des activités IRT vers l’extérieur (systèmes techniques en toiture, halles technologiques…).
Confort visuel : espaces de travail largement vitrés avec un éclairage naturel généreux (patio et puits de lumière) ; brises soleil orientables, stores ou panneaux verticaux formant filtre solaires suivant les orientations ; grande majorité des bureaux situés à l’Est.

Financement :
• Financement Région Pays de la Loire : 1 M€
• Nantes Métropole : 1 M€
• Feder : 1,5 M€

Bureau(x) d’études : Tout Corps d’Etat EDEIS, acoustique ALYHANGE
Photographe : François Dantart

AD ALTA

25 Rue Aristide Briand, 44 340 Bouguenais

1570

Programme

Restructuration et extension d’une ancienne école
en 23 logements sociaux intergénérationnels dont (6 logements ‘ »séniors » et 2 logements pour personnes en insertion) et un fleuriste en centre-bourg de Bouguenais.

Concepteurs

  • Tact Architectes

Commune

  • Bouguenais

Maître(s) d'ouvrage(s)

  • Atlantique Habitations

Thèmes

  • Architecture

Année de réalisation

2022

Surface(s)

1588m² SHAB

Coûts

Coût bâtiment : 3 205 000 € HT soit 2018 € HT/m²Coût VRD / Espaces verts : 355 000 € HT

Documents

Le projet Ad-Alta se situe à Bouguenais, commune composée d’une mosaïque d’entités paysagères diverses. Le centre bourg, dans lequel s’insère ce projet à la situation exceptionnelle, en constitue une pièce maîtresse. Combinaison de trois parcelles imbriquées dans un tissu urbain riche, le site d’implantation est à la croisée d’un cadre bâti existant (l’ancienne école Notre-Dame) et de figures paysagères de grande qualité.

Le contexte alentour est éclectique : constitué par des maisons individuelles de belle facture, d’un ensemble de logements typiques des années 80, d’entités patrimoniales, telle l’église St Pierre, et de commerces de proximité. Au nord, du fait de la topographie marquée du site (15m de dénivelé), de nombreux angles de vue ouvrent vers le grand paysage ligérien et ses infrastructures.

La découverte et l’arpentage de ce site exceptionnel reliant le centre bourg à la vallée de La Loire sur lequel les bâtiments d’une ancienne école sont toujours ancrés, nous a convaincu de proposer un parti conceptuel qui assume le maintien, la reconversion et la valorisation de ce patrimoine ordinaire existant d’une part et le respect de la topographie d’autre part.

Le parti conceptuel de ce projet tire parti des qualités intrinsèques de la parcelle en défendant notamment le maintien et la reconversion des bâtiments existants présents sur site. Il s’agit notamment de valoriser un patrimoine ordinaire et d’assumer une posture de sobriété et de résilience résolument axée sur le réemploi des constructions existantes.

L’autre idée forte du projet est d’offrir une variété de situations habitées sur ce site en s’inscrivant dans une topographie en pente et en répartissant les différents logements le long d’une traversée reliant le bourg à la vallée. Cette nouvelle traversée urbaine – variée, multiple et appropriable de manières diverses – devient placette à plusieurs endroits, mais aussi porche lorsqu’elle traverse le bâti existant ou seuil lorsqu’elle jouxte les logements. Ce cheminement qui s’installe au plus proche de la topographie, articule différentes séquences qui ont toutes été pensées pour les trajets quotidiens – de la rue à la maison – mais aussi pour des balades ouvertes à tous.

L’écriture architecturale réinterprète des volumétries traditionnelles tout en assumant une forte contemporanéité, notamment par les relations d’emplacement des ensembles les uns par rapport aux autres, mais aussi par le traitement des ouvertures, l’assemblage des matérialités, la qualification des espaces extérieurs, la place du végétal, des murets et des emmarchements.

Nous nous sommes ici appliqués à développer, à partir d’un travail de relevé des existants, une réflexion sur l’implantation des logements les uns par rapport aux autres, attentifs à ce que peut revêtir l’intimité d’un chez soi. Dans cette perspective, notre démarche de conception pour ce site a été de travailler tout autant les vides que le bâti, à jouer sur l’épaisseur des interstices, les espaces intermédiaires, à mettre en valeur et définir des connexions réciproques entre les éléments déjà existants et ceux nouvellement créés.

Le projet défend le maintien et la restauration d’un patrimoine ordinaire existant. Ce projet est avant tout celui d’une reconversion et mutation d’un déjà-là. Il a fallu pour cela le savoir-faire d’entreprises – notamment de maçonnerie – capables de s’adapter à un site d’une extrême complexité dû à l’état de certaines parties des bâtiments ainsi qu’au grand dénivelé topographique. Les parties en extension sont quant à elles construites en maçonnerie traditionnelle. Les matérialités mises en œuvre assurent une pérennité et une atmosphère douce et qualitative à l’ensemble : alternance d’enduit et de briques de terre cuites, menuiseries en aluminium, pavages, tuiles plates, chaperons béton en couronnement des acrotères, serrurerie sur-mesure, signalétique en lettrage métal, sonnette en laiton (…). Le travail fin et attentif des ouvertures, l’intégration de détails de serrurerie, permettent une complémentarité en harmonie avec le traitement de la matérialité des murs. Le traitement des aménagements extérieurs – le pavage des sols, les emmarchements extérieurs, la qualité des murets séparatifs avec les jardins privés, le choix des végétaux – participe de cette attentive composition et garantit une gradation des spatialités du plus public vers le plus privé.

Le parti-pris du projet « faire avec et à partir de l’existant », induit une esthétique que nous aimons nommer composite, formée à partir d’éléments divers et peu homogènes. C’est cet assemblage diversifié et hétérogène qui fait la richesse du centre bourg de Bouguenais et c’est dans cette même philosophie que nous avons souhaité écrire le projet Ad Alta.


Approche environnementale : Aujourd’hui dans nos villes abîmées, l’enjeu est de ne plus continuer à s’étendre sur leurs bords illimités mais de réussir à renouveler les tissus urbains sur eux-mêmes. Ces renouvellements passent d’abord par la compréhension de ce qui existe et par la conviction que tout lieu et toute forme urbaine peuvent être requalifiés et devenir des tissus habités vivants, stimulants et réjouissants. L’avenir de l’architecture est probablement à la réparation, à la consolidation, à l’extension par greffes contemporaines mais également à la démolition parcimonieuse lorsqu’elle est nécessaire pour ouvrir de nouveaux passages, respecter les jeux d’intimités, enrichir les parcours.

C’est avec cet état d’esprit que nous avons travaillé et façonné le projet Ad Alta, espérant que les habitants qui viennent de s’y installer recouvrent de la fierté et du plaisir de vivre en son lieu de vie au quotidien.

La qualité des relations entre élus, responsables de l’urbanisme de la ville, maître d’ouvrage et architectes a joué un rôle fondamental dans l’aboutissement de ce projet. Ad-Alta s’est bâti de concert avec la conviction partagée qu’il n’était plus soutenable écologiquement de continuer à détruire des bâtiments existants et qu’il fallait défendre une densification raisonnée et qualitative de ce centre-bourg pour participer de la limitation de l’étalement urbain. C’est donc grâce à des compétences croisées et des engagements forts et partagés sur l’avenir de nos milieux habités que ce projet a réussi à voir le jour.

Convaincus que la plus grande attitude écologique qu’un architecte peut aujourd’hui défendre est d’essayer de ne pas détruire le déjà-là mais plutôt de veiller à le réparer, le réorganiser, le requalifier, le rénover, le transformer, nous avons ainsi défendu dès le concours un projet ambitieux de conservation des bâtiments d’école existants, et de densification des entre-deux, en couture avec le tissu urbain avoisinant.

Ce projet s’inscrit dans un cadre règlementaire RT2012, enrichi d’une approche de réemploi des structures existants, visant notamment à réduire l’empreinte carbone du projet et de la mise en œuvre de panneaux photovoltaïques sur les maisons individuelles neuves.

Bureau(x) d’études : Naonec – IBA – Albdo – Abeil
Photographe : ©S.Chalmeau