La maison prend place dans un hameau rural en périphérie de Nantes. La volonté de préservation des terres agricoles, conjuguée à la forte croissance démographique, a mené à une forte densification du hameau. Les grands jardins ont été divisés, créant dans leur profondeur de nombreuses parcelles. Des maisons neuves ont pris place sur ces terrains, mettant en oeuvre une esthétique commune, celle du pavillonnaire : toiture plate et double pans ardoises, enduit au diverses couleurs, menuiseries aluminium et volets roulants. Egalement issue d’une division parcellaire, la maison autour de l’arbre s’installe en second rideau. Dans cette nouvelle partition rurale, la maison se vêtit des mêmes codes architecturaux que les pavillons voisins. Simplicité géométrique, enduits et toiture plate. Les pavillons se regardent au travers des champs et des grands chênes.
La maison autour de l’arbre est composée de trois volumes, dont le jeu de composition vient entourer un grand Liquidambar. Les trois volumes offrent trois programmes distincts : les communs, la distribution et les espaces privés. Leur organisation, en forme de L, induit trois façades : La façade d’entrée offre des lignes simples, héritées de la composition volumétrique ; la façade des espaces privés s’ouvre sur les prés par une suite régulière de fenêtres ; autour de l’arbre, les façades aux hauteurs irrégulières entourent un espace de terrasse s’inscrivant dans le prolongement de l’espace habité.
Dans un soucis de rationalité esthétique et économique, les matériaux employés dans la construction ont été laissés bruts. La structure, en maçonnerie traditionnelle, se laisse entrevoir dans le séjour par l’expression d’une poutre en béton banché. La charpente, en épicéa, est apparente dans l’ensemble de la maison. La chape, poncée et vernie constitue l’ensemble des sols. La gaine rigide en aluminium, expression du fonctionnement technique de la maison, traverse l’espace du séjour. La façade s’exprime avec simplicité, vêtue d’un enduit blanc et de menuiseries en aluminium anodisé. La pose des baies fixes et des porte-fenêtres verticales est au nu extérieur de la maçonnerie, permettant à l’espace intérieur d’être au plus près du jardin.
Approche environnementale : RT2012
Réduction maximale des ouvrages de second oeuvre : pas de sol fini, pas de faux-plafond
Bureau(x) d’études : Ascia ; Kalegos
Photographe : Arthur Crestani, Figura