Le projet s’inscrit pleinement dans une logique de répartition des flux de circulations, d’apaisement et de valorisation des déplacements doux le long des Berges de l’Erdre. Il a pour objectif d’améliorer le confort des différents usagers, et d’assurer cohérence et mise en valeur du patrimoine bâti et paysager du centre historique de la ville. Cet aménagement permet de se déplacer dans le centre-ville de Nantes, le long des berges de l’Erdre, à pied, à vélo, et de profiter d’un espace de nature en ville.
Le contexte et ses enjeux:
Cet aménagement cyclable prolonge l’axe structurant existant Nord/Sud depuis Le cours des 50 otages jusqu’au pont de la Tortière. La prolongation de cette continuité cyclable se distingue par son ambiance et ses usages. Plus urbain qu’en amont, l’aménagement de cette section de l’Erdre est un véritable élément de nature en cœur de ville. Les Quais Ceineray et Barbusse ainsi que la rue Sully et la place Waldeck Rousseau, constituent des séquences patrimoniales et identitaires, marquée par des bâtiments et un pavage ancien ainsi que des alignements d’arbres centenaires. Ces espaces sont des lieux très prisés des Nantais, qui accueillent pendant l’année des événements de grande ampleur. Le projet préconisé par Nantes Métropole était d’aménager une voie verte le long des berges sur une tranche bien délimité, sans reprise à partir des façades des bâtiments jusqu’aux berges. ce projet de requalification des espaces publics répond alors à une évolution des usages et du paysage de la rue si le périmètre d’intervention était amené à s’élargir ultérieurement.
L’aménagement de la voie verte doit répondre à plusieurs enjeux : la répartition des flux de circulations, rendre cet itinéraire attractif et réversible, apaiser des berges de l’Erdre dans sa section la plus urbaine et patrimoniale, gérer les déplacements doux entre les usagers et intégrer les différents usages qu’offrent les berges de l’Erdre
Parti pris:
Afin de s’inscrire pleinement dans une logique d’apaisement des berges de l’Erdre et de valorisation des déplacements doux, l’aménagement de la voie verte prend en compte à la fois les cyclistes et les piétons. Une réponse adaptée pour chaque usager a été proposé pour limiter les conflits d’usages et faire cohabiter les nombreuses activités qui ont lieu sur les berges. Cet aménagement a évolué au fil d’une concertation menée avec les élus, les représentants d’associations, et les riverains, entre décembre 2016 et mars 2017. Cinq attentes citoyennes s’étaient exprimées : attractivité, confort, loisir, lien avec l’Erdre et facilité de circulation dans les intersections.
Pour répondre à ces attentes, le parti pris du projet s’appuie sur les éléments suivants :
– la sécurité de l’itinéraire par une séparation claire entre les voies piétonnes et cyclables, mieux signalées et intuitives, et une intervention sur les intersections ;
– le confort de déplacement par un travail sur les revêtements au sol et par la réalisation de piste bidirectionnelle de 3 mètres de large autant que possible ;
– les agréments par le renouvellement de l’ensemble du mobilier et l’aménagement de belvédères le long des berges de l’Erdre.
Approche environnementale : Une évaluation des émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) des travaux de construction du projet a été réalisé, réflexion sur l’usage des matériaux locaux comme le granit breton ou le pavé de réemploi, recherche de sobriété en limitant le périmètre d’intervention pour optimiser les coûts d’aménagement.
Bureau(x) d’études : Arcadis (VRD), Noctiluca (éclairagiste)
Photographe : Pierre-Yves Brunaud