117 logements collectifs et 10 maisons

Route de Gaschet - Zac de Chantrerie Ilot 2, 44000 Nantes

1445

Programme

117 logements collectifs + 10 maisons groupés répartis en 6 bâtiments collectifs et intermédiaires et 2 ‘bandes’ de maisons groupées

Concepteurs

  • Guinée*Potin architectes mandataires / PO architectes associés / LALU paysagistes / LALU paysagistes

Commune

  • Nantes

Maître(s) d'ouvrage(s)

  • Bouygues Immobilier

Thèmes

  • Aménagement
  • Architecture

Année de réalisation

2022

Surface(s)

6883 m2 shab

Coûts

1600€ht/m2 shab tout compris (stationnement / vrd / paysage)

Documents

Concilier « densité » et « paysage en infiltration » : entre lanières construites et lanières végétales.

La parcelle de l’ilot 2 de l’ancien site MHS, dont nous héritons, correspond à une vaste surface en enrobé de l’ancien stationnement du site, de près de 13000m2, bordée au Nord par le chemin de Boisbonne planté d’arbres majeurs, chênes et châtaigniers, et à l’est et à l’ouest, de boisements conservés dans le cadre du projet. L’Erdre et le magnifique parc de Chantrerie sont à peine à 200m un peu plus à l’Est.

Le projet se compose de 3 « lanières » bâties adossées à l’est et à l’ouest aux boisements conservés et mis à distance au centre par deux espaces linéaires qui s’ouvrent sur la haie bocagère au Nord.
Le projet bâti, propose, à partir d’un même gabarit, une gradation de hauteurs et une variation typologique : du sud au nord, bâtiments collectifs, intermédiaires et maisons se succèdent, de l’urbain vers le bocage.
Le projet des espaces extérieurs lui répond et propose deux lanières végétales décomposées en séquences : à chacune d’entre elles correspond une situation scénographique particulière et des perceptions visuelles et corporelles associées. L’alternance de plein et de vide liée à la différence de densité végétale et construite fabrique des seuils successifs qui jalonnent le parcours de l’habitant et du promeneur dans une parcelle ouverte et sans fermeture sur rue.

Entre les 3 lanières bâties, du sud au nord, de l’espace public au chemin de Boisbonne, le projet des espaces extérieurs se décline en 4 séquences successives :
– Les parvis en pavés béton connectés à l’espace public enveloppent les pignons et desservent les halls ouverts communs. (1 hall par lanière)
– Les bois, larges espaces plantés en léger décaissé permettent le tamponnement des eaux pluviales
– Les placettes en stabilisé accueillent les édicules construits (sorties de parking et locaux vélos communs)
– Les lisières jardinées longent les noues le long des maisons et accueillent les usages communs de l’ilot.

En prolongement du travail d’insertion fine des constructions dans la topographie et le paysage, l’accès des véhicules dans l’îlot est donc limité pour renforcer le concept de lanières végétales et accompagner les habitants dans une parcelle apaisée. Les abords des bâtiments deviennent des espaces de croisement, de rencontre entre les habitants et les visiteurs.
A la lecture des différents enjeux du contexte, nos intentions architecturales nous amènent à proposer un projet ou un chromatisme naturel trouve une large part, du brun au vert, associé au bois prégrisé, en écho à l’univers qui entoure le projet.

Au sud, côté voirie créée, les façades des logements collectifs en R+5 sont travaillées de façon à lire des volumes sobres et urbains, enduit de teintes naturelles à la chaux : vert, gris chaud, brun, assis sur un socle en bois marqué par des arcades reprenant une figure de l’architecture classique.
Ces socles abritent les locaux communs (vélos, techniques, hall ouvert) et marquent les limites de l’ilot au Sud, constituant un seuil d’entrée de l’ensemble. Ces espaces regroupent donc des services communs à tous les habitants, et deviennent le lieu de passage et de croisements à l’échelle du micro-quartier.
En attique des collectifs, un retrait est créé, jouant sur des volumétries qui dialoguent et se répondent en décalage, offrant ainsi des terrasses belvédères pour les logements des derniers niveaux
Dans le cœur d’ilot, les masses s’adoucissent, les gabarits s’estompent, associant des bâtis en R+3 et à R+2 pour les logements intermédiaires, desservis par des coursives extérieures, en pignon Nord ou centrales, traversant le bâtiment et créant des percées visuelles dans les lanières bâties.
Les volumétries s’éloignent de l’aspect urbain et se rapprochent de « grosse maisons » voire de « longère » en bois pour le bâti le plus à l’Est de la parcelle. Les toits sont à deux pentes, avec des variations d’orientation, amorçant la transition d’échelle du bâti.
Quant aux maisons en duplex au Nord, elles bénéficient d’un positionnement proche du chemin de Boisbonne. A l’est, elles s’adossent à une noue et une passerelle d’accès donnant sur une courette avec cabanons de rangement vélos, barbecue…en guise de séparatif. Les courettes, entourées de claustras bois, participent à l’intimisation des entrées de maisons.

Le projet architectural privilégie ainsi les notions d’appropriation et de résidence, par la volonté d’intimiser les accès aux logements, et par des extensions privatives généreuses pour les logements.
Les logements sont à majorité traversants ou à double voire triple orientation ; seulement 10% de logements sont mono-orientés, limités aux T2, et orientés soit à l’Ouest, soit à l’Est.

A travers de larges baies vitrées, tous les logements s’ouvrent systématiquement sur un bel espace extérieur : jardins privatifs plantés en RDC, balcons aux étages (et balcons d’angle pour les grandes typologies), terrasses en attiques (pour les collectifs en R+5 et ponctuellement les intermédiaires).
Les distances entre lanières bâtis étant au minimum de 20m, les habitants profitent ainsi de ce paysage de lanières végétales, au cœur de Chantrerie.


Approche environnementale : RT2012-30%
Label NF HQE
Raccordement RCU (réseau de chaleur urbain)
Traitement des eaux pluviales en aérien

Financement :
Privé

Bureau(x) d’études : IBA / SOLAB / NAONEC / QUATUOR / SUD VRD
Photographe : Stéphane Chalmeau

Aménagement du centre-bourg

Rue du Docteur Praux, 44530 Saint-Gildas-des-Bois

1799

Programme

Le bourg de Saint-Gildas-des-Bois s’insère dans un ensemble paysager, historique et environnemental de très grande qualité. Situé en bordure de Brière et à proximité de la forêt du Gâvre, entre marais, forêt et vallée de la Vilaine, à proximité de l’océan, la commune recèle de nombreux atouts naturels, traditionnels et structurels qui sont le moteur de son développement. Idéalement située entre Redon et Saint-Nazaire, desservie par les transport en commun (TER, SNCF, bus LILA), et offrant de nombreux équipements ainsi qu’un cadre de vie naturel, clame et agréable, la commune de Saint-Gildas-des-Bois est soumise depuis les années 80 à une forte pression démographique qui a donné naissance à des extensions urbaines (majoritairement pavillonnaires) autour des différentes voies structurantes du territoire.
Le bourg présente des richesses patrimoniales indéniables : l’Abbatiale et la Communauté des Sœurs de Saint-Gildas-des-Bois, sa trame urbaine ancienne organisée autour de 2 axes majeurs (nord-sud et est-ouest), des arbres remarquables… L’objectif du projet était d’imaginer et de réaliser des aménagements permettant aux piétons de circuler librement et en toute sécurité, remettant la voiture à sa juste place (tant en circulation qu’en stationnement), valorisant la Mairie, l’Abbatiale et le fruitier réaménagé en salle d’exposition, et offrant des aménités généreuses propices à la vie collective (parcours, terrasses des commerces, etc.).
En un mot, aménager la centralité de Saint-Gildas-des-Bois, un véritable cœur vivant, affirmant sa force et son charme.

Concepteurs

  • ABMP (architecte)
  • PHYTOLAB- paysagistes (mandataire)
  • Studio Vicarini (concepteur lumière)

Commune

  • Saint-Gildas-des-Bois

Maître(s) d'ouvrage(s)

  • Ville de Saint-Gildas-des-Bois

Thèmes

  • Aménagement

Année de réalisation

2022

Surface(s)

1,4 ha

Coûts

2 630 000 €HT

Documents

L’aménagement a été pensé pour un meilleur partage de l’espace largement au profit des modes doux (piétons, pas vraiment cycle) et en dans une volonté forte d’affirmer les liens entre la Mairie, l’Abbatiale et le Fruitier. Pour ce faire, une réflexion élargie a été menée sur la thématique des mobilités (plan de circulation, stationnements, liens doux).
La voirie départementale qui traverse le bourg a été totalement requalifiée en termes d’emprise et de matérialité, pour marquer la traversée de ce site exceptionnel qui présentait jusqu’alors un caractère résolument routier. En entrée de ville, le grand mur de la Congrégation des Sœurs a fait l’objet d’un important travail de plantation pour accompagner de façon chaleureuse l’entrée de ville et casser une certaine austérité du bâti.
La réduction de l’offre de stationnement sur la place centrale a permis la création de véritables parvis pour la Mairie et l’Abbatiale. Une continuité piétonne généreuse a été déployée entre ces deux édifice identitaires. La rue de l’abbatiale, qui positionnait la Mairie dans une situation giratoire, a été piétonnisée, renforçant ainsi le lien avec le square.
De vastes espaces enherbés ont été aménagés pour structurer la place dans l’axe du Fruitier. Un jardin en gradines comprenant différentes assises permet de contempler les lieux et de gérer le dénivelé important avec le jardin du presbytère. La clôture de ce dernier a été remplacée par un dispositif en bois agrémenté de nombreuses plantes grimpantes.
Les abords du Fruitier, un véritable écrin de verdure a été créé : un lieu calme, tranquille et ombragé, équipé d’une grande table de pique-nique. Un lieu propice à la détente et où il est agréable de s’installer.
Un travail très important de mise en valeur nocturne a également été mené. Le projet nocturne joue de la dichotomie entre ombre et lumière. La lumière cadre l’espace, les contracts définissent les formes, les transitions guident les usagers. Depuis l’extérieur vers l’intérieur, les surfaces horizontales éclairées démarquent les espaces avec une douce transition vers le coeur de la place. La façade de l’abbatiale est mise en valeur et le clocher éclairé, centre de la composition en clair-obscure, est devenu un point de repère à l’échelle de la ville.


Approche environnementale : Le centre-bourg de Saint-Gildas-des-Bois était intégralement revêtu en enrobés et donc totalement imperméable. L’aménagement s’est attaché a dégager de grandes surfaces perméable : des espaces verts généreux et des aires de stationnements en pavés à joints engazonnés ont été aménagés pour permettre l’infiltration des eaux pluviales. La végétation mise en oeuvre, composée d’essences locales, permet également de réduire la température lors des fortes chaleurs estivales.
Par ailleurs, le travail sur la mobilité s’est attaché à promouvoir les déplacements doux dans le bourg afin de limiter les déplacements motorisés.
Le matériel d’éclairage ainsi que les différentes temporalités mises en oeuvre permettent de réduire les consommations énergétiques.

Bureau(x) d’études : Quarta (Ingénierie VRD)
Photographe : Phytolab

Cour du Collège de donges, sous l’enrobe, la plage…

6 Av. des Herlains, 44480 Donges

1580

Programme

Aménagement de la cour du collège Arthur Rimbaud à Donges (et assistance à l’élaboration d’un (p)référentiel)

Dans le cadre d’une réflexion globale sur les cours de collèges, le département souhaite aménager les cours de deux collèges prototypes, Arthur Rimbaud à Donges (et Victor Hugo à Nantes).
L’objectif est double :
-apaiser le climat scolaire et les usages, permettre à chacun·e de trouver sa place sans rapport de domination des uns sur les autres, qu’ils soient de genre ou d’âge
-renaturation et plantation des cours, lutte contre le réchauffement climatique.
La concertation avec le collège, adultes et jeunes, doit se poursuivre pendant l’élaboration du projet et lors du chantier.

Concepteurs

  • LA TERRE FERME/PAYSAGE

Commune

  • Donges

Maître(s) d'ouvrage(s)

  • DÉPARTEMENT DE LOIRE ATLANTIQUE

Thèmes

  • Aménagement

Année de réalisation

2022

Surface(s)

3807 m2

Coûts

250 000 euros HT

Documents

L’aménagement de la cour du collège de Donges est axé sur :

• Les seuils, les circulations, l’adressage
– création d’un seuil à l’entrée de l’équipement pour un adressage plus clair et lisible et un rassemblement possible des élèves à l’entrée de la cour ou du restaurant scolaire
– création de seuils en béton devant toutes les entrées et sorties des bâtiments pour un adressage plus clair et lisible, et pour limiter la migration du sable dans les bâtiments

• La perméabilité des sols
création d’un espace libre et ouvert en sable compacté avec des plantes tout autour

• Le bosquet
– mise en valeur et régénérescence d’une vingtaine d’arbres remarquables de 15 à 20m de haut préservés et délimités grâce à des bancs bordure et bancs de soutènements tout autour
– circulations traversantes et ludiques en copeaux
– jeux (poutres en bois et barres de traction) – mobilier (table récupérée de l’ancienne cour et rondins de bois tables et assises)

• La biodiversité
plantation de près de 3700 plantes arborée, arbustive, herbacée, comestibles (arbres fruitiers, petits fruits, condimentaires), de plein soleil, de mi-ombre et d’ombre selon les situations

• Le mobilier
– création d’un linéaire de bancs plus ou moins larges (tout autour des plantations)
– Une plus grande variété avec installation de tables, de bancs transats à 127°, d’une terrasse/podium, de tables et assises en rondins de bois

• Les jeux
installation d’un panier de basket, d’une nouvelle table de ping-pong, de barres de traction, de poutres, de jeux marqués au sol (jeux libres)


Approche environnementale : – augmentation de la perméabilité des sols (cour sablée)
-augmentation massive de la place du vivant : plantation de près de 3700 plants avec les 460 élèves des 16 classes du collège
-mobilier et ouvrages uniquement réalisés en bois, matériau recyclable et périssable
-récupération de dalles béton, de mobilier pour réemploi

Bureau(x) d’études : ABEIL BE VRD
Photographe : Laurence Robert et Sébastien Argant

Parc du Château Haut Gesvres

Parc du Haut Gesvres rue Etienne Sebert, 44119 Treillières

1625

Programme

Aménagement d’une aire de grand-jeux dans le parc du Haut Gesvres et mise en valeur de la boucle de promenade du parc et de ses arbres remarquables.

Concepteurs

  • Coloco (mandataire)+ MAP [PAYSAGISTES]

Commune

  • Treillières

Maître(s) d'ouvrage(s)

  • Communauté de communes d’Erdre et Gesvres et Ville de Treillières

Thèmes

  • Aménagement

Année de réalisation

2021

Surface(s)

Aire de jeux : 1500m²Parc : 6 ha

Coûts

444 000 € HT

Documents

Les études métropolitaines EAU & PAYSAGES et le plan guide « Destination Vallée du Gesvres » ont fait émerger le Parc du Haut Gesvres comme un secteur d’enjeux majeur à l’échelle de la Communauté de Communes.
Le Parc représente un espace de nature et de loisirs très important dans la vie de la commune de Treillières. Ce véritable parc d’ancien domaine est patrimonial et entretient un rapport privilégié avec la vallée du Gesvres, il est ponctué de nombreux arbres remarquables.
Le projet a consisté à aménager un parcours d’interprétation autour d’une boucle piétonne à travers le Parc arboré, en scénographiant le patrimoine végétal remarquable, et en reconduisant la composition initiale des vues perspectives historiques dans la pente de la vallée.
Il a également consisté en la création d’un espace ludique et convivial en haut du site, à proximité du château et de l’entrée principale. Ce nouvel équipement est composé d’une grande structure ludique en platelage de robinier, qui se déploie dans la pente de la clairière existante, telle une créature mystérieuse qui invite les usagers sur son dos à partir à l’aventure dans la canopée, et sur laquelle viennent s’accrocher différents éléments de jeux (toboggans, passerelles, filets, murs d’escalade…), formant les pattes désarticulées de cet animal fantastique. La structure est directement accessible par le haut du site, et prend de la hauteur au fur et à mesure qu’elle s’avance dans la clairière, devenant à son extrémité une cabane perchée dans les arbres.
Les abords de l’aire de jeux sont constitués de longs soutènements en traverses de chêne, proposant des grands linéaires d’assises pour petits et grands, et soutenant des terrasses équipées de grandes tablées conviviales pour faire une pause ou pique-niquer.


Approche environnementale : L’ensemble des éléments en bois de la structure sont en bois de robinier, bois européen durable et non traité, qui garantit une grande pérennité à l’ouvrage.
Le sol de réception en copeaux de bois est choisi pour sa perméabilité et sa facilité d’entretien. La structure a été implantée de manière à préserver les racines des grands arbres bordant la clairière, avec un soutènement en traverses de chêne qui retiennent les copeaux.

Bureau(x) d’études : Céramide

Les berges de L’Erdre

Quai Ceineray, rue Sully, quai Henri Barbusse, place Waldeck Rousseau, 44000 Nantes

1415

Programme

Aménagement d’une voie verte, piétonne et cyclable, le long des berges de l’Erdre, dans le prolongement de l’axe vélo Nord/Sud

Concepteurs

  • D’ICI LA paysagiste concepteur mandataire

Commune

  • Nantes

Maître(s) d'ouvrage(s)

  • Nantes Métropole

Thèmes

  • Aménagement

Année de réalisation

2019

Surface(s)

2 km de long

Coûts

2,3 M€HT

Documents

Le projet s’inscrit pleinement dans une logique de répartition des flux de circulations, d’apaisement et de valorisation des déplacements doux le long des Berges de l’Erdre. Il a pour objectif d’améliorer le confort des différents usagers, et d’assurer cohérence et mise en valeur du patrimoine bâti et paysager du centre historique de la ville. Cet aménagement permet de se déplacer dans le centre-ville de Nantes, le long des berges de l’Erdre, à pied, à vélo, et de profiter d’un espace de nature en ville.

Le contexte et ses enjeux:
Cet aménagement cyclable prolonge l’axe structurant existant Nord/Sud depuis Le cours des 50 otages jusqu’au pont de la Tortière. La prolongation de cette continuité cyclable se distingue par son ambiance et ses usages. Plus urbain qu’en amont, l’aménagement de cette section de l’Erdre est un véritable élément de nature en cœur de ville. Les Quais Ceineray et Barbusse ainsi que la rue Sully et la place Waldeck Rousseau, constituent des séquences patrimoniales et identitaires, marquée par des bâtiments et un pavage ancien ainsi que des alignements d’arbres centenaires. Ces espaces sont des lieux très prisés des Nantais, qui accueillent pendant l’année des événements de grande ampleur. Le projet préconisé par Nantes Métropole était d’aménager une voie verte le long des berges sur une tranche bien délimité, sans reprise à partir des façades des bâtiments jusqu’aux berges. ce projet de requalification des espaces publics répond alors à une évolution des usages et du paysage de la rue si le périmètre d’intervention était amené à s’élargir ultérieurement.

L’aménagement de la voie verte doit répondre à plusieurs enjeux : la répartition des flux de circulations, rendre cet itinéraire attractif et réversible, apaiser des berges de l’Erdre dans sa section la plus urbaine et patrimoniale, gérer les déplacements doux entre les usagers et intégrer les différents usages qu’offrent les berges de l’Erdre

Parti pris:
Afin de s’inscrire pleinement dans une logique d’apaisement des berges de l’Erdre et de valorisation des déplacements doux, l’aménagement de la voie verte prend en compte à la fois les cyclistes et les piétons. Une réponse adaptée pour chaque usager a été proposé pour limiter les conflits d’usages et faire cohabiter les nombreuses activités qui ont lieu sur les berges. Cet aménagement a évolué au fil d’une concertation menée avec les élus, les représentants d’associations, et les riverains, entre décembre 2016 et mars 2017. Cinq attentes citoyennes s’étaient exprimées : attractivité, confort, loisir, lien avec l’Erdre et facilité de circulation dans les intersections.
Pour répondre à ces attentes, le parti pris du projet s’appuie sur les éléments suivants :
– la sécurité de l’itinéraire par une séparation claire entre les voies piétonnes et cyclables, mieux signalées et intuitives, et une intervention sur les intersections ;
– le confort de déplacement par un travail sur les revêtements au sol et par la réalisation de piste bidirectionnelle de 3 mètres de large autant que possible ;
– les agréments par le renouvellement de l’ensemble du mobilier et l’aménagement de belvédères le long des berges de l’Erdre.


Approche environnementale : Une évaluation des émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) des travaux de construction du projet a été réalisé, réflexion sur l’usage des matériaux locaux comme le granit breton ou le pavé de réemploi, recherche de sobriété en limitant le périmètre d’intervention pour optimiser les coûts d’aménagement.

Bureau(x) d’études : Arcadis (VRD), Noctiluca (éclairagiste)
Photographe : Pierre-Yves Brunaud

Au hameau du marais

Le Pilon, 44640 cheix en retz

2896

Programme

Création d’un jardin de particulier :

– Faire de l’eau un principe actif du jardin
– Désimperméabiliser le sol pour générer de nouveaux écosystèmes
– Imaginer des compositions végétales variées, adaptées aux conditions de sol et de climat

Concepteurs

  • Benjamin Péneau
  • Paysagiste concepteur

Commune

  • cheix en retz

Maître(s) d'ouvrage(s)

  • Graveleau

Thèmes

  • Aménagement

Année de réalisation

2021

Surface(s)

1200 m2

Coûts

Prix TTC du projet : 96 k€

Documents

Le projet s’inscrit sur une propriété privée aux portes du lieu-dit “le Pilon” dans le 44. Le village se situe sur un sillon rocheux qui s’incline doucement vers une vallée inondable. De la maison, on aperçoit la rivière de l’Acheneau qui sinue au milieu de prairies humides.

C’est en 2010 que le corps de ferme est réhabilité en maison d’habitation. En 2021, les propriétaires entament la rénovation d’un bâtiment appelé ”la bibliothèque”. L’organisation du bâti sur la parcelle génère trois espaces qui fonctionnent de manière distincte : l’îlot central investi par un ensemble de terrasses suspendues, ainsi que deux espaces périphériques “La fontaine au lotus” qui sera le jardin au Sud et “Les respiration du béton” le jardin au Nord.

LES RESPIRATIONS DU BÉTON
Au départ, faire émerger un jardin à cet endroit n’a rien d’une évidence: la cour est une dalle inerte et craquelée, du béton, vestige d’un temps où les vaches déambulaient avant d’entrer en salle de traite.

L’originalité du projet naît d’une belle complicité avec nos clients, d’échanges confiants et sensibles. Notre idée est de réemployer le sol existant pour créer une dentelle en béton : nous conservons la trace du passé agricole tout en offrant un retour aux sources dans les plaisirs du végétal.

Nous avons suivi les fissures existantes, ausculté les parties saines et écarté les morceaux de béton dégradés. Patiemment, il a fallu évider la matière pour faire émerger des terrasses ici, du stationnement là, et de grands pas japonais pour circuler entre. Un travail délicat réalisé à la tronçonneuse thermique, au marteau piqueur et à la barre à mine.

Dans les stigmates de ce terrain anthropisé, le sol se soulève grâce aux jardinières en corten, se galbe pour offrir les profondeurs nécessaires à l’enracinement. Nombre d’astuces et subtilités ont permis de créer les conditions de la fertilité. Le sol enfin libéré a été couvert d’un paillage bois et laissé au repos pendant quatre mois avant d’accueillir les plantes.

La densité des plantations équilibre l’inclinaison minérale des lieux. Les floraisons sont simples et des feuillages apparaissent cuirassés, poilus, lustrés ou gaufrés. Ils enveloppent la terrasse d’une fraîcheur bienvenue en saison estivale. L’écrin est massif et ne s’interdit pas quelques coquetteries : un Sophora « Sun king » se fait remarquer près de la porte d’entrée à deux pas d’un beau pistachier. Une cépée de Catalpa à feuilles dorées arque ses branches au-dessus de la terrasse, face à la cuisine. Arbousiers, Olearias, Saules coyote, Sorbarias, Filaires et Troënes renforcent l’intimité au profit des déjeuners en famille. L’ensemble est couvert de plantations basses couvre sol. Au total, c’est plus de 70 espèces et variétés qui façonnent ce joyau brut.

LA FONTAINE AUX LOTUS
Dans le hameau, on vit sur un rocher au-dessus de l’eau. L’hiver, le paysage des alentours se couvre d’eau et nos clients partent en kayak naviguer sur les prairies inondées. Le jardin de la fontaine aux lotus est une référence aux qualités aquatiques de cet environnement exceptionnel.

Au cœur de l’ancien corps de ferme, le soleil se pose sur l’îlot central : les terrasses sont surélevées en référence aux pontons de bois. Elles s’amarrent aux différents niveaux de la maison. Par l’extérieur, on passe d’une pièce à l’autre, des berges du salon aux rives du jardin. On découvre un marais idéalisé mettant en scène un cortège de fleurs au milieu des roseaux et des graminées. Les crocosmias, hémérocalles, iris, persicaires, angéliques, agastaches, dahlias se relaient dans les floraisons. Les miscanthus sacchariflorus ornent de leurs blancs plumeaux les heures fraîches. Les saules existants ont été taillés pour filtrer la lumière à travers la baie de la bibliothèque.

Ici et là, des graines de plantes annuelles ont été semées dans les interstices : les joints creux, les pieds de mur et même dans la pelouse. Leurs apparitions spontanées tempèrent les effets de style pour parfaire l’esthétique naturaliste

Le modelé du terrain a été étudié de façon à maximiser la rétention d’eau dans le jardin. Son parcours est ralenti pour infuser dans le sol et activer la vie. Ainsi des noues plantées gardent la fraîcheur quand la ressource en eau se fait rare puis l’évacuent lentement vers un exutoire lorsque les sols sont saturés en eau. Les eaux pluviales récoltées sur le toit de la bibliothèque sont conduites vers une dépression qui permet l’infiltration tout en bénéficiant à une flore de zone humide.

Dans ce jardin, le silence se rompt parfois lorsque la fontaine s’active. L’eau jaillit du cuivre scellé dans le mur de pierre (restauré à l’occasion du projet). Le parfait reflet du cerisier s’évanouit dans les remous de surface.
En été, les lotus se dressent hors de l’eau pour exposer avec panache leurs fleurs en corymbes. Une filtration basse consommation permet de profiter d’une eau limpide.

La présence de l’eau sous de multiples formes accroît la richesse du biotope. Les oiseaux et les insectes y posent volontiers leurs ailes. Loin d’être une contrainte l’eau se révèle matière propice à construire un récit sur le vivant. Elle offre une voie de passage précieuse pour inventer de nouveaux équilibres entre nature et culture.

LE JARDINAGE
Après les travaux nous obtenons la gestion du lieu pour 3 ans. Comment le jardin va-t-il évoluer? De quelle façon réagir face au changement, à l’imprévu? Que faire face à la sécheresse? Autant de questions auxquelles il nous a été possible de répondre après la livraison du chantier grâce au contrat de jardinage.

Des transplantations ont permis d’ajuster encore plus finement les associations de végétaux. Les plantes spontanées qui se sont immiscées ont parfois été préservées. Les fleurs séchées ont été laissées en place. La pelouse fut tondue de façon différenciée. La compétition entre les plantes gérées avec un œil averti. Le paillage a été ajouté par petites couches pour améliorer son assimilation par le sol. Les cépées taillées pour stimuler leur aspect pittoresque. Des bulbes sont ajoutés au printemps pour intensifier les floraisons.

A travers les 1001 gestes du jardinier, le temps du projet s’étoffe et gagne en maturité : le jardin est un objet dynamique qui nécessite d’être en permanence réinventé.


Approche environnementale : Une Conception ”In Situ” :
une partie importante de la conception a eu lieu sur place afin de tirer le meilleur parti des singularités du site. Ces détails sont modestes mais précieux: pensons aux économies réalisées grâce au repérage des fissures sur le béton par exemple. Riches de ces informations de terrain, nous retournons en atelier pour modéliser le projet. Nous vérifions le bon fonctionnement du projet, l’adéquation économie de chantier / budget, réalisons les plans de plantation et les détails d’exécution.

Sobriété de matériaux:
le réemploi de la dalle béton a permis d’éviter l’usage de nouveaux matériaux pour les cheminements, la terrasse et la zone de stationnement. Les murets ont été remontés à partir des pierres issues de la démolition de la soue à cochon. Excepté l’acier corten du bassin et des bacs de plantation, la matière première du projet est vivante. Ainsi les plantes, le bois et le sol constituent le lexique pour transformer les lieux de façon durable.

Préparation du sol :
une véritable attention a été allouée à la préparation des sols. Après les terrassements, la désimperméabilisation et les bouleversements engendrés, le sol recréé a été laissé au repos l’été et l’automne sous une épaisse couche de broyat de bois (mulch). Après quatre mois, nous avons planté dans un sol vivant, enrichi et protégé par les interactions avec le paillage. Aucune maladie ne s’est manifestée. 98% des plantes ont repris.

Pelouse fleurie, une alternative au gazon :
pour le semi, des graines de ray grass et de fétuque rouge ont été mélangées avec du trèfle blanc et des soucis pour former un tapis herbacé coloré. Une tonte haute est réalisée une fois par mois. Elle se fait de manière différenciée selon le stade d’avancement des plantes qui s’y trouvent. Les cheminements du jardin Sud répondent à la même logique de pelouse fleurie. Certaines bordures sont encouragées à monter en graines pour renouveler la population des annuelles à fleur qui se baladent d’une année sur l’autre dans le jardin. On compte parmi celles-ci l’escholtzia, le cosmos, la marguerite africaine ou encore la roquette sauvage.

Financement :
Privé

Bureau(x) d’études : La Plume et le Sécateur
Photographe : Benjamin Péneau

Eau et Paysage – Des coteaux à la Loire

La chaussée Robert, 44610 Indre - La Montagne

1906

Programme

La démarche « Eau et paysages » a été initiée en 2014 par le Pôle métropolitain Nantes Saint-Nazaire, elle a pour ambition de révéler et rendre accessible aux promeneurs plusieurs lieux de nature, témoins de la richesse et de la diversité des paysages du territoire.
Le cheminement reliant les coteaux de La Montagne à La Loire à Indret intègre cette démarche et apporte une réponse à l’engagement métropolitain n°3 « améliorer les cheminements piétons pour faciliter l‘accès à la Loire » suite au grand débat citoyen «Nantes, la Loire et nous » de 2015.

L’objectif ici est de restaurer un sentier à forte valeur patrimoniale – historique, paysagère et naturelle – tout en respectant la richesse et la sensibilité environnementale du site. Le sentier se déroule sur un linéaire d’environ 1,5 km, entre les coteaux de La Montagne et le bac de Loire à Indret, avec :
• l’aménagement d’un point de vue vers les prairies de Loire depuis le haut du coteau de La Montagne, à l’arrière de l’école Jules Verne ;
• la rénovation des deux passerelles piétonnes : le pont de la Roche Ballue (le « pont chinois ») et le pont de la Rondeau ;
• le réaménagement de la Chaussée de Robert entre le double alignement de platanes : une partie en promenade bois sur pilotis et l’autre empierrée ;
• la création d’une halte face à la Loire, au niveau du bac d’Indret, avec l’implantation d’un mobilier singulier/monumental;
• une signalétique « Eau et paysages » avec des panneaux pédagogiques qui jalonneront le parcours entre le Château d’Aux à La Montagne et la Loire.

Concepteurs

  • Biotope
  • Città urbanisme&paysage
  • Tugec ingenierie

Commune

  • Indre - La Montagne

Maître(s) d'ouvrage(s)

  • Nantes Métropole / Ville de la Montagne / Ville d'Indre

Thèmes

  • Aménagement

Année de réalisation

2021

Surface(s)

1500ml

Coûts

LOT 1 : Aménagement paysager - 534k€HT (2020)LOT 2 : Réhabilitation de deux passerelles 273k€ HT (2020)LOT 3 : Promenade bois 212 k€ HT (2020)

Documents

Sur le territoire de Nantes Métropole, entre La Montagne et I’ancienne île d’Indret, un sentier en partie disparu de 1,5 km a été réaménagé pour relier les coteaux à la Loire et permettre les randonnées à travers les prairies humides et la chaussée de Robert. Il s’agissait de restaurer un sentier à forte valeur historique et patrimoniale tout en respectant et valorisant les qualités paysagères et naturelles du site. En partant du château d’Aux culminant à 35 m sur les coteaux de Loire, le promeneur peut désormais descendre dans l’ancien bras principal de la Loire afin de franchir l’étier et les prairies humides grâce à un pont reconstruit et un long passage en bois sur pilotis. Il peut parcourir la chaussée empierrée et ses 140 platanes avant de franchir le nouveau pont de la Rondeau et atteindre l’ancienne île d’Indret. Ce parcours d’environ 1,5 km a été doté d’un bélvédère sur le coteau et d’une halte en bord de Loire avec une banquette monumentale. Le site du coteau est mis en scène en valorisant sa géographie et les éléments en présence. La rénovation d’un mur de soutènement permet d’ouvrir la vue. Il est proposé au promeneur de descendre vers ce point de vue remarquable sur la Loire à travers un emmarchement enherbé qui guide la vue et met en scène la déambulation. Deux arbres tiges sont plantés pour former une fenêtre naturelle sur les grands paysages de la plaine de Loire. Le muret de soutènement est dégagé en partie du roncier pour donner accès aux visiteurs jusqu’en limite et ressentir la position dominante. Le sol est pavé de manière rustique avec des joints enherbés. Deux banquettes maçonnées et des tables de pique-nique complètent le dispositif pour s’asseoir et prendre le temps d’une pause avant de poursuivre la balade. En contre-bas du coteau, 300 mètres de prairie humide mènent à Indret et la Loire. Pour les franchir, deux passerelles ont été réhabilitées : en mauvais état, le pont chinois a été intégralement reconstruit tandis que le pont de la Rondeau a vu son tablier et ses garde-corps remplacés. Sur les prairies humides, inondables au gré des marées ou des intempéries, 280 mètres linéaires de platelage en bois ont été posés sur pilotis, pour permettre au promeneur de passer du pont chinois à la chaussée de Robert. En bord de Loire, la ligne conductrice du projet « Eau et paysages » est de proposer au promeneur des lieux atypiques offrant de nouvelles vues sur l’estuaire et son arrière-pays. Cela répond notamment aux demandes formulées par les habitants pendant le Grand débat « Nantes, la Loire et nous ». Ici, sur l’ancienne île d’Indret, une micro-station d’observation a été aménagée au bord du fleuve. Une longue banquette monochrome de couleur sable se développe dans l’épaisseur du terrain en pente douce de la berge. Sa forme sinueuse évoque les méandres du fleuve. Elle démultiplie les positions pour observer le grand paysage, orienté notamment vers Indre sur l’autre rive. Son épaisseur est variable pour multiplier les possibilités d’appropriation. Tout au long du parcours, un travail sélectif de suppression d’espèces invasives ou exotiques au profit de sujets endémiques a été mené, permettant de créer de nouveaux espaces ou de révéler certains aménagements passés.


Approche environnementale : Le projet s’inscrit dans des milieux de bords de Loire, particulièrement riches et sensibles écologiquement. Sa conception et sa réalisation répondent à la séquence « Eviter-Réduire-Compenser » afin d’éviter ou limiter les impacts sur les milieux et les espèces. Pour cela, les écologues de Biotope sont intervenus en amont sur le choix du tracé (ERC) et pendant les travaux pour suivre la réalisation des travaux et accompagner les entreprises (platelage de protection des prairies pour l’accès au site, techniques adaptées de suppressions des espèces invasives ou visant leur non prolifération durant les travaux, protection des espèces protégées (Angélique des Estuaires). L’organisation du chantier a été réalisée des périodes bien définies et les plus courtes possibles pour respecter les habitats en présence et les modes constructifs ont été adaptés pour limiter les impacts durant les travaux (préfabrication, matériaux naturels et simples à mettre en œuvre…) .

Bureau(x) d’études : CIM Structure
Photographe : Emilie Gravoueille

Pôle Multi-accueil – Petite enfance

RUE PIERRE MENDES FRANCE, 44640 Saint-Jean-de-Boiseau

1333

Programme

Conception d’un pôle multi-accueil de 24 places et d’un espace RAM (Relais assistant.e.s maternel.le.s).

Concepteurs

  • Jba (Architecte-économie)

Commune

  • Saint-Jean-de-Boiseau

Maître(s) d'ouvrage(s)

  • Ville de Saint-Jean-de-Boiseau

Thèmes

  • Aménagement

Année de réalisation

2022

Surface(s)

S.H.A.B. : 400 m² - SP : 370 m²

Coûts

1 126 100 € HT

Documents

Le multi-accueil s’implante en centre-bourg de Saint Jean de Boiseau, au cœur d’un îlot très hétérogène composé de pavillons d’habitation individuels et d’équipements existants formant un petit pôle actif autour de l’éducation et des loisirs : l’école maternelle, le gymnase et leur parking.
Il s’agit donc de composer avec ce paysage ordinaire, de concevoir une entité à la fois autonome dans son fonctionnement et répondant à un environnement déjà bien constitué, tout en anticipant ses potentialités d’extension future.
Le multi-accueil de Saint Jean de Boiseau est conçu comme un objet architectural sculpté par son contexte. Sa forme en étoile répond aux lignes de force des existants. Ce jeu d’avancées et de reculs génère à l’intérieur, un cœur de bâtiment qui rassemble et distribue dans les ailes les différents espaces et au-dehors, des espaces extérieurs enveloppant et sécurisant pour les enfants, mais aussi se distanciant des fonds de jardin des maisons individuelles à l’Est.
L’image architecturale recherchée est celle d’un volume uni, où façades et couverture constituent une seule enveloppe, une seule matière. La finesse des débords de toit et les toitures en pente douce évoquent les bâtiments alentour ou rappellent l’imaginaire de l’enfance autour de la « cabane en bois », tout en affirmant une écriture contemporaine.
L’architecture du multi-accueil développe un vocabulaire qui joue avec les notions d’ouverture et de fermeture, de filtre et de transparence. Depuis l’extérieur, les variations d’opacité de la clairevoie en bois filtrent les regards et garantissent la tranquillité des usagers. A l’intérieur, les espaces de vie sont pensés à hauteur d’enfant : le bâtiment de plain-pied facilite les déplacements, le mobilier est dessiné de manière à être facilement préhensible et adapté au quotidien des enfants et des assistantes maternelles, les allèges des baies sur le jardin sont abaissées pour permettre aux petits de s’y asseoir et de voir dehors.


Approche environnementale : Le bâtiment est construit en mur en ossature bois isolé et revêtu d’un bardage bois à l’opacité variable selon qu’il passe devant le vitrage ou non. Le bardage bois constitué de lames de différentes largeurs est en douglas pré-grisé pour assurer sa tenue dans le temps. La toiture est recouverte d’une membrane d’étanchéité avec des chéneaux encastrés et invisibles. Elle est ensuite revêtue du même bardage pré-grisé.

Bureau(x) d’études : IBA (Structure – Fluides), ECMS (OPC)
Photographe : Juan Cardona